Programme detaille

Les Assises auront lieu au Baluarte (Palais des congrès et auditorium de Navarre). Elles pourront également être suivies en ligne, en direct (Suivre les Assises en ligne). 

Les horaires indiqués dans le programme sont les horaires espagnols (UTC+1).

L’accueil des participants au Baluarte aura lieu à 8h30 tous les matins. 

Mardi 23 novembre 2021

9h00 – 11h30

Bibliodiversité : indépendances et interdépendances

Les défis à relever pour un écosystème du livre diversifié et engagé face aux enjeux actuels (économiques, sociaux, culturels, institutionnels, écologiques…)

  • John B. Thompson, sociologue, Royaume Uni
  • Julien Lefort-Favreau, professeur de littérature contemporaine et théorie critique, Québec/Canada
  • Kenza Sefrioui, éditrice (En toutes lettres), Maroc
  • Esther Merino, éditrice (éditions les Monédières et vice-présidente de l’Association des Éditeurs de Nouvelle-Aquitaine), France
  • Alfonso Serrano, éditeur (La Oveja Roja), Madrid (modérateur)

Depuis plusieurs années, les notions d’indépendance et de bibliodiversité reviennent constamment dans la quasi-totalité des discours relatifs au secteur de l’édition. Cependant, si l’on sort des sentiers battus et que l’on pousse la réflexion un peu plus loin, il existe toujours, et partout, un réseau dense de relations d’interdépendances à différents niveaux de la société, qui ne sont pas toujours évidentes à expliciter. Or, leur identification est nécessaire pour que le cadre théorique construit à partir de ces notions dépasse le simple slogan et mène à une réflexion solide sur la place de l’activité éditoriale des éditrices et éditeurs indépendant.e.s au sein de la société.

12h00 – 14h00 

Bibliodiversité : indépendances et interdépendances

Écologie du livre

  • Anaïs Massola, libraire (Le Rideau rouge et cofondatrice de l’Association pour l’écologie du livre), France
  • José Bellver, économiste et chercheur, Madrid
  • Susan Hawthorne, éditrice (Spinifex Press), Australie
  • Corinne Fleury, éditrice (Atelier des nomades), Ile Maurice/France (modératrice)

Un coup d’œil rapide au budget national de la plupart des États permet d’observer que l’activité éditoriale est classée dans la catégorie des activités industrielles. Rien de plus logique pour un métier qui mobilise une quantité importante de main d’œuvre et de matières premières, lesquelles une fois transformées en produits commercialisables, sont transportées et échangées dans le monde entier. À l’heure de l’inévitable réflexion autour de la durabilité écologique de l’activité humaine sur la planète, rien ne devrait nous empêcher d’analyser sereinement les responsabilités découlant des choix des maisons d’édition indépendantes. Et dans un contexte de visibilité croissante du numérique, il convient également de s’interroger sur ce qui se cache derrière l’apparente intangibilité de ce « nuage ».

  • Expériences et études initiales: état des lieux
  • Le secteur en tant que système, penser au secteur du livre dans son ensemble pour en préserver la richesse
  • Analyse du cycle de vie : le défi d’intégrer toutes les activités de la chaîne pour tenter de définir leurs impacts écologiques
  • Le numérique : contre l’illusion du zéro impact écologique

16h00 – 18h00

Atelier collectif : pratiques écologiques dans le secteur du livre

Animé par Corinne Fleury, éditrice (Atelier des nomades, Ile Maurice/France) et Anaïs Massola, libraire (Le Rideau rouge et co-fondatrice de l’Association pour l’écologie du livre, France)

18h00-19h30

Rencontres entre professionnel.le.s en tête à tête

Mercredi 24 novembre 2021

9h00 – 11h00

Relations de pouvoir et de domination dans le monde du livre : colonialisme culturel, représentation des minorités, femmes dans l’industrie du livre…

Que dire et où le dire ?

  • Gisèle Sapiro, sociologue, France
  • Ronny Agustinus, éditeur (Marjin Kiri), Indonésie
  • Ibrahima Aya, éditeur (Éditions Tombouctou), Mali
  • Paulo Slachevsky, éditeur (Lom Ediciones), Chili (modérateur)

Les logiques de concentration dans le monde éditorial et la domination de l’aspect marchand du livre au détriment de son aspect culturel, se mêlent à d’autres élans conservateurs qui ont un impact sur le secteur, comme le colonialisme culturel, le patriarcat, la marginalisation des minorités et des langues périphériques… Réfléchir à ces relations de pouvoir et de domination, renforcer le caractère libérateur et transformateur du livre et de la parole, telle est l’invitation de cette deuxième matinée des Assises internationales de l’édition indépendante.

  • Représentation des minorités / édition inclusive (qui peut publier, écrire, faire entendre sa voix ?)
  • Déséquilibre entre les marchés du Sud et du Nord (colonialisme culturel)
  • L’édition en langues minorées
  • La littérature autochtone

11h30 – 13h30

Relations de pouvoir et de domination dans le monde du livre : colonialisme culturel, représentation des minorités, femmes dans l’industrie du livre…

Les femmes dans le monde éditorial 

  • Samar Haddad, éditrice (Atlas Publishing), Syrie
  • Barbora Baronová, éditrice (wo-men), République tchèque
  • Julia Ortiz, éditrice (Criatura Editora), Uruguay
  • Djaïli Amadou Amal, autrice, Cameroun
  • Ana Gallego Cuiñas, Anthropologie sociale et culturelle, Université de Grenade (modératrice)

Alors que les professions de l’édition semblent majoritairement occupées par des femmes dans de nombreux pays – et bien que la situation ne soit pas identique dans tous les contextes culturels et sur tous les marchés du livre – les femmes restent sous-représentées dans les postes à responsabilité au sein des maisons d’édition, de même que les autrices sont moins consacrées que les auteurs par les prix littéraires. Ce constat – ce déséquilibre –, pointé du doigt en Europe notamment, est-il généralisable au niveau international ? Être une femme dans le milieu de l’édition, qu’est-ce que cela implique concrètement ? L’édition indépendante internationale offre un panorama pluriel et varié de la place et du rôle accordés aux professionnelles dans le secteur. Qu’elles exercent leur métier en Syrie, en République Tchèque, au Cameroun ou au Canada, qu’elles soient autrices, éditrices ou éditrices féministes, cette table ronde donnera un écho aux voix de femmes, professionnelles du livre, qui contribuent à façonner le paysage éditorial international.

16h00 – 18h00

Atelier collectif : les pratiques de l’économie sociale et solidaire dans le secteur du livre

Animé par David Murray, éditeur (Écosociété, Québec/Canada), Alfonso Serrano, éditeur (La Oveja Roja, Madrid) et Mikel Buldain, éditeur (Txalaparta, Navarre)

18h00 – 20h00

Rencontres entre professionnel.le.s en tête à tête

Rencontres sectorielles en tête à tête

Jeudi 25 novembre 2021

9h00 – 11h30

Liberté d’éditer / fair speech

  • Azadeh Parsapour, éditrice (Nogaam), Iran/Royaume Uni
  • Mohamed El Baaly, éditeur (Sefsafa Publishing), Égypte
  • Tomaz Adour, éditeur (Vermelho Marinho et LIBRE), Brésil
  • Müge Gursoy Sokmen, éditrice (Metis Publishers), Turquie
  • Antoinette Koleva, éditrice (KX Critique and Humanism), Bulgarie (modératrice)

En novembre 2021, les membres de l’Alliance internationale des éditeurs indépendants publieront une étude collective sans précédent sur la liberté d’éditer. Leurs témoignages offrent un aperçu unique et pluraliste de la liberté d’éditer dans le monde. De la censure d’État dans son acception « classique »  à la censure plus insidieuse (administrative, par exemple), en passant par la censure de masse/de la société (groupes conservateurs, nationalistes ou religieux) qui conduit parfois à l’autocensure ; de la censure du marché à l’absence ou aux lacunes des politiques publiques du livre, les multiples obstacles auxquels sont confrontés les professionnels du livre menacent la liberté d’expression. Bien qu’elle fasse partie de la liberté d’expression, la liberté d’éditer, c’est-à-dire la liberté de choisir un auteur, d’assumer ses écrits, de les distribuer et de les commercialiser, est souvent empêchée et limitée, donnant lieu à des pratiques de contournement qui forgent, bien souvent, l’histoire secrète des textes que nous lisons. Cette table ronde tentera de restituer la pluralité des voix et des trajectoires qui façonnent l’étude, tout en donnant la parole aux mouvements de résistance et de solidarité à l’œuvre.

  • Lancement d’une étude inédite sur la liberté d’éditer réalisée par les membres du réseau de l’Alliance. La liberté d’éditer : quelle signification en 2021
  • Paroles et témoignages d’éditrices et d’éditeurs. Free speech vs fair speech dans différentes régions du monde

12h00 – 14h00

Écrire et publier en langues « minorées »

  • Marie Michèle Razafintsalama, éditrice (Jeunes malgaches), Madagascar
  • Dante Gonzales, éditeur (Pakarina Ediciones), Pérou
  • Maria José Galvez, Directrice générale du livre et de la promotion de la lecture, ministère de la Culture
  • Garazi Arrula, éditrice en langue basque (Txalaparta), Navarre (modératrice)

On dit que l’Union européenne compte à elle seule environ 60 langues « minoritaires » ou « minorées ». Au total, environ 10 % de la population européenne parle couramment ces langues et, en raison des migrations, ce chiffre ne cesse d’augmenter. Il arrive que les locuteurs (et les lecteurs) d’une langue minorée soient plus nombreux que les locuteurs d’une des langues officielles, comme c’est le cas du catalan, par exemple. La situation de ces langues, comme de celles qui n’ont pas de tradition écrite, est très variée. Éditer dans l’une des langues minorées oblige à relever des défis souvent très complexes, que les professionnels du secteur aborderont lors de cette table ronde.

16h00 – 18h00

Atelier collectif : impacts des transformations numériques sur le secteur du livre

Animé par Octavio Kulesz, éditeur (Editorial Teseo, Argentine) et Gilles Colleu (Vents d’ailleurs, France)

18h00 – 19h30

Rencontres entre professionnel.le.s en tête à tête

Vendredi 26 novembre 2021

9h00 – 12h00

Définir collectivement la future période de l’édition indépendante au sein de l’Alliance 

Session interne

Plan d’action, orientations et gouvernance pour la période 2022-2025

Tous les réseaux linguistiques de l’Alliance se réuniront au moins une fois entre 2020 et 2021, de manière virtuelle. L’objectif de ces réunions par réseau linguistique est de préparer les Assises 2021-2022 (identifier les thèmes, sujets et projets prioritaires pour les Assises), de déterminer la feuille de route des réseaux pour la période 2021-2022 et de travailler sur la gouvernance de l’association.

Á l’issue de la réunion de clôture des Assises, les deux principaux objectifs sont les suivants :

  • Définir les orientations et le plan d’action 2022-2025 de l’Alliance – sur la base des questions prioritaires des Assises
  • Préciser et valider la gouvernance de l’association pour la période 2022-2025

12h30 – 14h00

REpenser… le livre « d’après » !

Interventions des Ambassadrices de la bibliodiversité (Vandana Shiva, autrice et activiste, Inde et Djaïli Amadou Amal, autrice, Cameroun)

Déclaration des Assises